De l'inclinaison à prendre...

Quel manque d'aplomb! Que diriez-vous si vous étiez trop penché, trop longtemps d'un coté ou de l'autre? Notre bonne vieille Terre s'est habituée depuis bien longtemps à avoir un penchant pour un coté. De là à dire qu'elle n'en fait qu'à sa tête, c'est vite dit!
Comme nous, elle est soumise à des contraintes environnementales qui l'influencent... Comme nous, elle cherche toujours son parfait équilibre à travers une posture adaptée aux circonstances. De ces éternels ajustements, elle en tire une règle de vie (dharma) qui lui permet de ne pas outrepasser des limites qui lui seraient fatales. Un peu comme nous, quand nous nous balançons trop d'un coté à l'autre et que nous tombons par terre (en cas d'ivresse, par exemple) ou quand nous hésitons sur la marche à suivre pour arriver à notre but. Ces hésitations sont naturelles si elles restent dans des limites acceptables car elles permettent une adaptation aux circonstances du moment ou à repousser une décision que nous ne sommes pas capables de prendre sur le champ. Notre bonne vieille Terre suit des règles de vie universelles auxquelles nous sommes, nous aussi, soumises. Et ce n'est pas parce que nous ne les voyons pas, qu'elles n'existent pas! En effet, au vu de notre petitesse nous ne pouvons pas toujours percevoir la grandeur des choses. De quel déséquilibre souffrons-nous alors, pour ne pas nous apercevoir des règles de vie universelles? Notre inclinaison, notre penchant dirais-je, est de ne voir que ce que nous voulons bien voir et de considérer le reste comme accessoire, comme un "détail" dont on ne peut se passer. Dont on s'accommode...
Cette attitude peut nous faire passer à coté de l'essentiel, à savoir la prise en compte d'un Ordre Supérieur vers lequel nous inclinons naturellement. Comme la Terre qui s'incline face à la grandeur de la voûte céleste, de même devons nous nous incliner devant cette globalité à laquelle nous sommes rattachés par la force des choses.